Disque 11 – Peaches En Regalia 4:17
2 – Tears Began To Fall 2:45
3 – Shove It Right In 7:27
4 – Status Back Baby 2:27
5 – Concentration Moon, Pt. 1 1:26
6 – The Sanzini Brothers (Sodomy Trick) 1:29
7 – Concentration Moon, Pt. 2 2:10
8 – Mom & Dad 4:11
9 – Intro To Music For Low Budget Orchestra 1:37
10 – Billy The Mountain 30:27
11 – King Kong 20:37

Disque 21 – Peaches En Regalia 4:31
2 – Tears Began To Fall 2:47
3 – Shove It Right In 7:18
4 – Intro To Music For Low Budget Orchestra 1:40
5 – Billy The Mountain 34:41
6 – Little House I Used To Live In 4:42
7 – The Mud Shark 3:21
8 – What Kind Of Girl Do You Think We Are ? 5:03
9 – Bwana Dik 1:57
10 – Latex Solar Beef 4:22
11 – Willie The Pimp 3:44

Disque 31 – Do You Like My New Car ? 7:46
2 – Happy Together 3:20
3 – Any Chord Of Your Choice 1:43
4 – King Kong, Pt. 1 4:21
5 – Lonesome Electric Turkey 2:33
6 – King Kong, Pt. 2 19:36
7 – Fillmore Improvisation 3:37
8 – Peaches En Regalia 3:31
9 – Tears Began To Fall 2:50
10 – Shove It Right In 9:26
11 – Status Back Baby 2:33
12 – Concentration Moon, Pt. 1 1:29
13 – The Sanzini Brothers (Sodomy Trick) 1:36
14 – Concentration Moon, Pt. 2 2:16
15 – Mom & Dad 3:59

Disque 41 – The Story Of Billy The Mountain 3:43
2 – Intro To Music For Low Budget Orchestra 1:38
3 – Billy The Mountain 35:58
4 – Chunga’s Revenge 14:07
5 – “Herd Of Cattle” 2:09
6 – Peaches En Regalia 3:41
7 – Tears Began To Fall 2:41
8 – Shove It Right In 6:47

Disque 51 – The Story Of Billy The Mountain 2:54
2 – Intro To Music For Low Budget Orchestra 1:38
3 – Billy The Mountain 33:09
4 – “Conglomerate Assembly” 1:13
5 – Little House I Used To Live In 4:50
6 – The Mud Shark 5:11
7 – What Kind Of Girl Do You Think We Are ? 4:40
8 – Bwana Dik 1:54
9 – Latex Solar Beef 3:57
10 – Willie The Pimp 4:21
11 – Do You Like My New Car ? 7:03
12 – Happy Together 3:42

Disque 61 – Well 9:02
2 – Say Please 1:30
3 – King Kong 1:08
4 – Aaawk 3:09
5 – Scumbag 5:52
6 – A Small Eternity With Yoko Ono 6:27
7 – Homemade Radio Spot 2:16
8 – Tears Began To Fall 2:49
9 – Junier Mintz Boogie 2:54
10 – Homemade Radio Spot Outtakes 6:35
11 – Peaches En Regalia 3:45
12 – Tears Began To Fall 2:46
13 – Shove It Right In 7:33
14 – Status Back Baby 2:27
15 – Concentration Moon, Pt. 1 1:26
16 – The Sanzini Brothers (Burning Hoop Trick) 2:28
17 – Concentration Moon, Pt. 2 2:11
18 – Mom & Dad 3:14
19 – My Boyfriend’s Back 1:25
20 – Tiny Sick Tears 1:12

Disque 71 – Call Any Vegetable 8:31
2 – The Story Of Billy The Mountain 1:13
3 – Intro To Music For Low Budget Orchestra 1:29
4 – Billy The Mountain 36:30
5 – Willie The Pimp 9:39
6 – King Kong (Outro) 1:19
7 – Zanti Serenade 12:39
8 – Peaches En Regalia 3:20
9 – Tears Began To Fall 2:39

Disque 81 – Shove It Right In 6:54
2 – “Pain In The Ass” 2:25
3 – Divan: Once Upon A Time 4:36
4 – Divan: Sofa #1 2:55
5 – Pound For A Brown, Pt. 1 5:40
6 – Super Grease 3:01
7 – Pound For A Brown, Pt. 2 7:50
8 – Sleeping In A Jar 2:23
9 – Wonderful Wino 4:50
10 – Sharleena 4:37
11 – Cruising For Burgers 3:39
12 – “That’s Your Tough Luck” 2:07
13 – King Kong 21:44
14 – I Want To Hold Your Hand 2:32

Voilà encore une grosse somme à se mettre sous la dent. Après le coffret 4 disques The Mothers 70 paru en 2020, voici “The Mothers 71”. L’année 1971 fut à la fois faste et difficile pour Zappa. Agrippé par un spectateur et tombé de la scène du Casino de Montreux, Zappa passera une année en fauteuil roulant. Toutefois, il s’agit aussi d’une année où les concerts du moustachu avec les Mothers furent les plus remarqués. Ces 8 galettes reprennent ces enregistrements live avec un passage obligé par de la remasterisation et du remixage.

6 shows complets, 100 titres et près de 10 heures de musique.
C’est Noël…

Disque 1

Commençons avec du meilleur avec le titre d’ouverture de “Hot Rats”,”Peaches En Regalia” capté au Fillmore East le 5 juin 1971, ainsi que tout le reste de ce premier volet. Cet instrumental doux permet la mise en place de tous les instruments.
Morceau de clôture de “Fillmore East June 1971”, “Tears Began To Fall” fait tourner le refrain en boucle sur une pop gentillette. Tout frais sorti de “200 Motels” la même année, “Shove It Right In” prend une belle augmentation de durée en passant de 2 minutes et demi à 7 minutes et demi. Pourtant, le morceau se traine un peu et perd en concision. D’autant plus que ce qui est rajouté n’apporte rien à l’ancienne version.

Passons à la suite avec “Status Back Baby”, sorti de “Absolutely Free”, second album moins mis en lumière que le reste de la discographie de Zappa. On y retrouve la pop décomplexée du bulbe du moustachu à ses débuts. Ensuite, nous avons droit à un enchainement de titres courts avec “Concentration Moon, Pt. 1” et sa jolie chorale exhumée de “We’re Only in It for the Money”, puis le court “The Sanzini Brothers (Sodomy Trick)”, à la façon d’une annonce de numéro circacien qui se retrouvera 21 ans plus tard sur “Playground Psychotics” en 1992.

Plus foutoir que la première partie, “Concentration Moon, Pt. 2” vient clore ce petit tryptique musical. Histoire d’apaiser le propos, “Mom & Dad” égrène lentement sa partition. Le rythme lent devient hypnotique puis se fige en un instant éternel. Après, “Intro To Music For Low Budget Orchestra” convoque une clarinette en solo pour un moment jazz suspendu. La grosse pièce d’artillerie arrive avec “Billy The Mountain” qui échouera dans une version à peu près similaire sur “Just Another Band from L.A.” l’année suivante. Plus opéra-rock qu’autre chose, ce long morceau contient en fait peu de musique. Celle-ci sert à illustrer les propos tenus par les protagonistes de l’histoire. Difficile de ne pas décrocher ! Mais les éclairs de musique se suivent avec plaisir et on imagine aisément la difficulté d’une telle entreprise.

Pour clôturer ce premier volume, un autre morceau fleuve nous attend. Grand classique du live Zappaïen, “King Kong” figure sur la moitié des disques en concert du bonhomme. A l’origine décliné en 6 parties sur “Uncle Meat”, cet instrumental jazz progressif trouvera tout naturellement de quoi s’étaler sur, par exemple : “Make a Jazz Noise Here en 1991, “Carnegie Hall” en 2011 ou encore “The Road Tapes Venue 1” en 2012. Cette longue digression de 20 minutes est l’occasion de s’exprimer pour chacun. Ainsi, la guitare, le saxophone, la batterie et le clavier prennent d’assaut le micro lead pour exposer leur propos le plus brillamment possible.

Beau titre pour terminer ce premier opus.

Disque 2

Sur ce second opus, nous avons affaire au deuxième concert donné le 5 juin 1971. Nous y retrouverons des morceaux communs avec le premier.

On prend presque les mêmes et on recommence. “Peaches En Regalia”, qui ouvrait aussi le premier volume, se fait attendre avec une intro longue et promesse de bonheur. Ensuite, on trouve le même ordre d’arrivée dans le trio de tête avec “Tears Began To Fall” et “Shove It Right In” qui passent avec succès le cap de la deuxième écoute. Même passage éclair de la clarinette sur “Intro To Music For Low Budget Orchestra” puis à nouveau “Billy The Mountain” qui va fustiger pendant une demi-heure la société américaine dans son grand ensemble. Déjà pas mal long, l’oratorio prend 5 minutes de plus par rapport à la version du premier volume. Toutefois, le record n’est pas encore atteint. La version présente sur le septième CD culmine à plus de 36 minutes.

Enfin un morceau jusque là pas entendu avec “Little House I Used To Live In” extrait de “Burnt Weeny Sandwich”. Extrait convient bien pour cet exercice puisque le morceau original frôle plutôt les 19 minutes sur l’album studio.
Jazz, rock ou même jazz-rock, cet instrumental offre un vrai plaisir d’écoute.
“The Mud Shark” commence sur une hésitation puis met son moteur blues en route. Ce titre tiré de “Fillmore East June 1971” ronronne doucement sans faire de vague. La guitare et le clavier se montrent particulièrement volubiles histoire de colorer le propos. Toujours du blues avec “What Kind Of Girl Do You Think We Are ?” cette fois-ci en mode classique. La grille traditionnelle est respectée à la croche près.
Après ce morceau sans véritable surprise, “Bwana Dik” vient bousculer les codes avec un titre aux couleurs changeantes, entre rock et opéra. Pas le temps de s’habituer à cette petite tornade.
On passe déjà à la suite avec “Latex Solar Beef”, un blues métronomique et hypnotique. La chose reste assez conventionnelle même si la moitié du titre est chantée en voix de tête façon Castafiore, donnant ainsi des allures d’opéra à ce blues, terreux d’origine.
Le titre glisse ensuite sur le dernier acte de ce second opus “Willie The Pimp”, long solo du Zappa en mode pop seventies qui creuse un sillon pop groove de bon aloi.
On n’aurait pu rêver mieux pour clôturer ce deuxième disque.

Disque 3

L’ouverture de cet opus 3 se fait sur “Do You Like My New Car ?”. Ce titre consiste surtout entre une discussion autour de l”acquisition d’une nouvelle voiture le tout soutenu par 2 notes de basse en boucle. Un sursaut vers les 4 minutes 30 laisse espérer qu’il va se passer autre chose mais ne dure qu’un court instant. Un exercice stylistique un peu vain. Une petite reprise ensoleillée des Turtles avec “Happy Together” vient illuminer ce troisième opus. Le groupe interrompt le titre au bout d’une minute et Zappa souhaite une bonne nuit au public. Tout le monde se réaccorde puis on passe à “Any Chord Of Your Choice” un joli petit instrumental qui tombe juste avant la première partie de “King Kong”. Suprême classique du Zappa, ce beau titre fourre-tout démarre avec le clavier pour un beau chorus jazz à faire palir la concurrence.

Sans transition, le titre bascule sur “Lonesome Electric Turkey” pour mettre en lumière un nouveau chorus de synthé au son caverneux. Le final ressemble à un titre de Magma, aux choeurs graves tremblotants.
Le gros morceau vient juste après.
“King Kong, Pt. 2” termine le second spectacle du 5 juin 1971. En 20 minutes environ, le titre a le temps de faire le tour d’influences diverses et variées. Le saxophone ouvre le bal sur une rythmique jazz-rock. La guitare tente de prendre le dessus. A l’aube des 5 minutes déjà écoulées, le vide se fait autour des percussions qui restent seules pour assurer le show. La reprise avec le retour de la guitare n’arrivera que bien après la 11 ème minute. La machine se met en mode groove puis libère ses phéromones pour nous emmener jusqu’à la note finale.

A partir de là débute le show du 6 juin qui se poursuivra jusqu’au milieu du disque 4.
La noirceur semble de mise pour ce “Fillmore Improvisation”. Glauque à souhait, cet exercice livré à priori au pied levé inspire le clavier en particulier relayé par des voix tremblotantes. Heureusement, la chose ne dure que 3 minutes et quelques, le temps d’arriver sur “Peaches En Regalia” que l’on entend pour la 3ème fois. Ce bel instrumental pop continue de ravir et devient un peu le générique des ouvertures de show de Zappa.
Reprise de “Tears Began To Fall” entendue sur le disque 2 puis pour la troisième fois, “Shove It Right In” dans une de ses versions les plus longues. Cette 3 ème écoute permet de se rendre compte du côté très synthétique de ce titre, où Zappa a mis tout son savoir-faire. Le morceau s’arrête peu après 7 minutes. Zappa occupe alors le public pendant que les musiciens se réaccordent derrière.
Retour de “Status Back Baby” et son ambiance “L’Autobus à Impériale” pour ceux qui ont connus. On réécoute aussi “Concentration Moon, Pt. 1” au début très années 50, suivi de “The Sanzini Brothers” toujours aussi circacien. On boucle avec la seconde partie de “Concentration Moon”. On clôture l’ensemble avec “Mom & Dad”, lent et profond.

Beaucoup de morceaux déjà entendus sur cet opus 3 avec peu de différence de l’un à l’autre.

Disque 4

Zappa commence par dire “Ta gueule !” à son public avant de parler du grand titre à venir. “The Story Of Billy The Mountain” n’est donc qu’une explication de texte sans musique. Deuxième passage pour “Intro To Music For Low Budget Orchestra” énigmatique comme une bande-son d’un film de Chabrol, puis la grande pièce tant attendue, “Billy The Mountain” pour son troisième passage. La folie de ce titre est véritablement contagieuse. Les écoutes successives permettent de se rendre compte du fin découpage de ce mini-opéra rock. Le record de longueur n’est pas encore battu puisque cette version n’atteint que 35 minutes et 58 secondes (contre 36 minutes 30 secondes sur le disque 7). Morceau de clôture du premier spectacle du 6 juin 1971, “Chunga’s Revenge” fait figure d’inédit dans cette box-set puisqu’il n’apparait qu’une seule fois parmi les 100 morceaux proposés. Très psyché, cet instrumental provient bien évidemment des sessions de l’album du même nom, “Chunga’s Revenge”, paru en 1970. Entre attaques de guitare parfois à la limite du heavy-metal et tapis de velours tissé par le clavier, le morceau donne la belle couleur seventies de ces titres joués en plein air, sous un soleil ardent de Californie. De 4 minutes initiales, Zappa tire un monument de plus de 14 minutes en live. Bel fin de concert quoiqu’il en soit.

Attaquons tout de suite le second spectacle de ce 6 juin 1971 qui perdurera jusqu’au milieu du sixième volume avec “Herd Of Cattle”, petite introduction parlée où Zappa fait encore rire son public, puis le groupe embraye sur “Peaches En Regalia” dont le 4ème passage remplit autant de joie que les 3 autres. L’esthétique baroque de cet instrumental fait mouche à tous les coups. “Tears Began To Fall” fête son 4ème passage avec sa bonne humeur communicative. Enfin, le disque se referme avec “Shove It Right In” qui effectue lui aussi son 4ème tour de piste avec le brio qu’on lui connait.

Passons maintenant du côté du 5 ème opus.

Disque 5

Avant d’enquiller bientôt la longue pièce du quasi même nom, Zappa fait une mini conférence sur le sujet de cet opéra rock sur “The Story Of Billy The Mountain”. Comme sur l’entrée du quatrième opus, nous avons droit au petit interlude jazz à la clarinette “Intro To Music For Low Budget Orchestra” puis la grosse pièce de ces shows de 1971, “Billy The Mountain”.

Le 4 ème passage de ce titre fleuve reste aussi maitrisé que les précédents. Petit intermède parlé sur “”Conglomerate Assembly”” puis “Little House I Used To Live In”, ce bel instrumental chahuté entre pop assumée et jazz.
“The Mud Shark”, que l’on n’avait pas entendu depuis le disque 2 déboule sur le tapis blues. La sauce prend rapidement pour un titre sans heurt et très agréable à écouter. Pareil pour le blues estampillé pur jus “What Kind Of Girl Do You Think We Are ?” où il faut remonter au disque 2 pour en trouver le premier passage. Tout ce qu’il y a de plus classique dans son style, ce morceau flirte souvent avec le gospel dans la manière d’exécuter le chant.

On s’étonnera toujours de l’extrême richesse du court “Bwana Dik” qui, en moins de 2 minutes, parvient à restituer l’ambiance d’un opéra rock crédible.

Retour au blues avec “Latex Solar Beef”. Très classique, ce morceau se laisse digérer, bientôt remplacé par un second blues tout aussi standard, “Willie The Pimp” déjà entrevu sur le deuxième disque. Après une intro raisonnable, la guitare part en cavalier seul. Bien vite, le morceau prend le vent dans le dos et de la vitesse d’exécution. Un joli moment qui fait des étincelles dans ce 5ème opus.

Afin de terminer cette cinquième rondelle, nous retrouvons l’échange verbal sur “Do You Like My New Car ?”, un poil plus court que la version du troisième volume. L’ensemble reste un peu hors de portée, avec un dialogue d’où la musique est quasiment absente.
Enfin, la reprise “Happy Together” des Turtles vient clore ce cinquième volume.

Disque 6

Sur le sixième volume, les 6 premiers titres correspondent à la fin du second spectacle du 6 juin 1971. Ces 6 titres sont joués avec des invités de marque, John Lennon et Yoko Ono.

“Well” met un moment à démarrer. Les 9 minutes annoncées au départ sont amputées de 2 minutes d’ovations du public. John Lennon s’exprime aux côtés de Zappa, ce qui est tout à fait surréaliste. Avec Lennon au chant et sa guitare mêlée à celle de Zappa, le monde devient beau. Le solo offert par Zappa à l’issue du deuxième couplet est une petite merveille. On perçoit les choeurs de Yoko Ono qui s’envolent vers des cîmes aigues puis des braiements pas toujours du meilleur effet. La fin du morceau entame le début de “Say Please”, partie psyché ridicule et inutile où Zappa se tient en retrait, puis le très court “King Kong”avec encore des expérimentations vocales de la part de Yoko Ono.

Très beau démarrage au clavier pour une belle tranche de pop “Aaawk” sur laquelle Yoko Ono poursuit son travail de sape en poussant des cris qui continuent à ne rien apporter à l’ensemble.
Avant de terminer leur prestation, le trio au chant Zappa/Ono/Lennon envoie un blues terreux, “Scumbag”(littéralement “sac à merde”) plutôt agréable, avant de conclure le show sur le très psychédélique “A Small Eternity With Yoko Ono”, sur lequel la compagne de Lennon émet des bruits de chiottes sur fond de larsen.

Ensuite, nous avons droit à des titres piochés par-ci par-là, en provenance de différents concerts du Zappa. “Homemade Radio Spot” n’est pas un morceau. Il s’agit d’une parodie d’annonce radiophonique sur fond de doo-woop. Nous le retrouverons plus tard dans une “extended version” beaucoup plus pénible.
Retour de “Tears Began To Fall” dont le 5ème passage reste toujours ensoleillé puis “Tears Began To Fall”, instrumental plutôt hard blues donnant l’occasion d’un solo du maître, quelque part sur une scène en 1971.
“Homemade Radio Spot Outtakes” consiste en une série de petites interventions enregistrées à la manière de spots publicitaires. Fortement inutile et donc furieusement indispensable, ce mélange de déclarations tonitruantes sur fond de musique des années 50 reste un bon moment.
Suivent maintenant une sélection de titres joués à Harrisburg (en Pennsylvanie bande d’incultes), en particulier le 3 juin de cette fameuse année 1971. “Peaches En Regalia” fête son 5 ème passage dans ce coffret avec un bel allant et une fraicheur incontestée alors qu’il s’agit, d’après les notes de pochette, du second concert donné ce jour-là. Encore “Tears Began To Fall” pour un 6ème passage puis “Shove It Right In” toujours aussi mouvementé. Troisième passage pour “Status Back Baby” toujours aussi enlevé, puis “Concentration Moon, Pt. 1”, première partie en deux temps, douce et endiablée, qui fait toujours son petit effet. Avant la seconde partie, deux minutes circaciennes avec “The Sanzini Brothers (Burning Hoop Trick)”, avec un roulement de tambour d’après numéro digne de la Piste aux Etoiles (pour les plus vieux d’entre nous).
Puis, “Concentration Moon, Pt. 2” sert d’encadrement dans ce joyeux foutoir.

Passons aux derniers morceaux de cet opus 6 avec “Mom & Dad” pour un 3ème passage posé et gorgé d’influences orientales, puis “My Boyfriend’s Back”, dont c’est la première et courte apparition. Rien à dire sur cette petite chose foutraque d’un peu plus d’une minute. L’occasion pour Zappa de faire l’andouille avec ses copains.

Enfin, ce sixième et long opus 6 se termine avec “Tiny Sick Tears”, petite parodie de “96 tears”(original de “? & The Mysterians” – 1966), avant d’attaquer un septième disque plus resserré sur 9 titres seulement.

Disque 7

Les quatre premiers morceaux sont issus de concerts donnés à Harrisburg le 1er et le 3 juin 1971. “Call Any Vegetable”, excellente cavalcade pop, ouvre le bal avec un titre complexe sorti de “Absolutely Free”. Deux courts intermèdes suivent (“The Story Of Billy The Mountain” (3ème passage) et “Intro To Music For Low Budget Orchestra” (5ème passage)), à la clarinette gothique inquiétante.

Vient ensuite la grosse pièce d’artillerie pour un 5ème passage, “Billy The Mountain” dont la théatralité n’a pas pris une ride depuis le concert précédent. Le solo final reste un pur bonheur guitaristique.

Belle pièce instrumentale pour un 3ème passage remarqué, “Willie The Pimp” s’étale cette fois-ci sur près de 10 minutes. Guitare, saxophone, les instruments se relaient en première ligne pour un moment magique de musique pure. Sans prévenir, nous basculons sur la courte fin d’un autre grand titre du Zappa, “King Kong (Outro)” puis embrayons à nouveau sur une étrange et large piste avec “Zanti Serenade”. Prototype du morceau expérimental, ce long effort atterrira 21 ans plus tard sur “Playground Psychotic” dans une version raccourcie de moins de 3 minutes. Instrumental bien barré, ce “Zanti Serenade” oeuvre pour le meilleur et parfois le pire dans une débauche de sonorités qui en 1971, collaient bien à leur époque.

Pris sur le vif le 10 décembre 1971 au Rainbow Theatre, “Peaches En Regalia” offre un 6ème passage consistant et aussi coloré qu’il puisse être. Pour conclure l’affaire, un 7ème passage de “Tears Began To Fall” referme ce 7ème volume avec du soleil.

Disque 8

Offrons-nous un 6ème passage de “Shove It Right In” avant de découvrir quelques morceaux nouveaux, pas encore entendus sur les 6 opus précédents. Réaccordage, rires sous cape et petite déclaration constituent “”Pain In The Ass””, puis le groupe enquille sur quelque chose de plus consistant avec “Divan: Once Upon A Time”. Petite ritournelle électro, ce titre tourne en boucle puis passe sans transition sur “Divan: Sofa #1”, toujours en mode électro mais à l’intérieur d’une taverne bavaroise.

“Pound For A Brown, Pt. 1” fait carrillonner ses guitares pour un instrumental tout de légèreté vêtue. Le chorus de clavier va laisser plus d’un auditeur pantois (un peu comme dans Kaamelott…). Cette jolie chose est séparée de sa seconde partie par “Super Grease” dans le registre plutôt musique contemporaine. La reprise de “Pound For A Brown, Pt. 2” se fait sans transition. Cette seconde partie, plus fouillée, aventureuse et complexe que la première, surfe sur des rythmiques jazz, allume des étoiles en plein jour. Très beau moment, qui tranche un peu sur la répétitivité des morceaux des opus précédents.

L’ultra pop “Sleeping In A Jar” apporte son lot de plaisir dans une version très colorée qui laisse la version studio sur le bas-côté.
Pour continuer, un titre qui figurera en 1976 sur “Zoot Allures” avec “Wonderful Wino”, belle pièce pop tirant parfois vers des influences fifties. L’exécution en live nous fait profiter d’une petite minute supplémentaire par rapport à l’original.

“Sharleena” envoie du lourd avec une partition mouchetée de noir sur un tempo rapide. Multi-facettes, ce titre emporte le rock et la pop dans un tourbillon qui tourne au gospel sur la fin. Magique. Suit “Cruising For Burgers” tout en rebondissements puis le très court intermède parlé “”That’s Your Tough Luck”” pour annoncer l’immense “King Kong” dont c’est le plus long passage avec près de 22 minutes au compteur. Impossible de résumer cette fresque jazz rock avec de nombreux intervenants. Clarinette, batterie, guitare, tout y passe.

La fin du disque et du coffret se profile avec un dernier sursaut, “I Want To Hold Your Hand” reprise des Beatles, avec un second chant très approximatif.

Une bien belle somme tout de même assez redondante avec des morceaux en 5 ou 6 exemplaires.

Les complétistes et les fans vont adorer.

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