Joe's menage (2008)
2 - The Illinois Enema Bandit 8:42
3 - Carolina Hard-Core Ecstasy 6:02
4 - Lonely Little Girl 2:46
5 - Take Your Clothes Off When You Dance 2:10
6 - What's The Ugliest Part of Your Body ? 1:16
7 - Chunga's Revenge 14:17
8 - Zoot Allures 6:41
9 - Rollo 2:57
Peu d'infos sur Internet pour ce "Joe's menage" paru en 2008. Il s'agit d'un concert, enfin une partie, donné le 1er novembre 1975 au College of William and Mary, à Williamsburg en Virginie.
Une petite poignée de 8 titres pour une durée excédant à peine 45 minutes.
Autant dire un "petit" disque de Zappa.
La formation resserrée avec 6 musiciens compte par exemple les fidèles Terry Bozzio et Napoleon Murphy Brock.
Avec un son très approximatif, "Honey, Don't You Want a Man Like Me ?", que l'on retrouve aussi sur "Zappa in New-York" propose un rythm'n blues parfois fiévreux. C'est surtout sur la dernière ligne droite que le
morceau trouve sa voie rock avec un allongement de la durée du riff.
Au tour de "The Illinois Enema Bandit" de passer à la moulinette live. Après un discours de près de 3 minutes, le morceau commence enfin. "The Illinois Enema Bandit" est plus court d'environ 4 minutes en regard de la version
présente sur "Zappa in New-York". Le blues y règne toujours en maître et le solo de guitare reste toujours aussi incisif.
Pas plus mouvementé ni prenant que sur "Bongo Fury", "Carolina Hard-Core Ecstasy" devient intéressant aux environs de la 4ème minute, lorsque la guitare prend enfin la parole. Toujours aussi terne, cette chanson trainante a
du mal à capter l'attention.
On attaque une petite série de courts morceaux avec "Lonely Little Girl", qui se traîne plus que sur "FZ:OZ" et qui précède "Take Your Clothes Off When You Dance", un reggae rigolo disponible également sur
" You Can't Do That on Stage Anymore, Vol. 6". Pour terminer ce joyeux trio, le slow "What's The Ugliest Part of Your Body ?" est abordé dans un très court extrait.
"Chunga's Revenge" n'a plus grand chose à voir avec le titre de l'album du même nom paru en 1970. La durée tout d'abord, qui passe de 4 à 14 minutes et des poussières. Plutôt en mode soul, le titre s'amorce sous la brillance
du saxo de Norma Jean Bell. Le morceau passe en mode carrément funk vers la 4ème minute, rendant possible l'intervention du clavier qui prend le son d'une guitare incisive. Le morceau s'étire mais sans mettre en valeur un
instrument en particulier. La rythmique tourne, offrant un beau moment de soul maîtrisée.
Cerise sur le gâteau, le morceau se termine sur un solo de batterie d'un Terry Bozzio en forme olympique.
Le calme "Zoot Allures" clôt cette petite sélection en concert. Aérien, économe en notes, cet instrumental se fond dans les nuées au bout de 3 minutes pour revenir dans une version très ensoleillée et plus tonitruante.
Zappa présente ses musiciens, et "Zoot Allures" retrouve son moelleux du départ pour une fin tout en douceur.
Cet échantillonnage en concert souffre d'un son assez lointain, sans relief et qui ne valorise pas vraiment le travail du maître.
Un album live posthume de plus qui ne fera pas oublier la série des "You Can't Do That On Stage Anymore".
