Frank Zappa for president (2016)
2 - Brown Shoes Don't Make It (Remix) 7:27
3 - Amnerika (Vocal Version) 3:10
4 - If I Was President 3:43
5 - When The Lie's So Big 3:38
6 - Medieval Ensemble 6:31
7 - America The Beautiful 3:27
Très peu d'infos sur cet opus paru en 2016. Comme l'indique la page Wikipedia en anglais, il s'agit d'une compilation de morceaux inédits composés et joués au Synclavier pour la plupart.
Une petit poignée de titres (7 en tout) pour une durée de moins de trois quarts d'heure.
Voyons sur le champ de quoi il en retourne.
Belle introduction avec "Overture To "Uncle Sam"" qui se suit pendant un bon quart d'heure. La composition au Synclavier est riche de rebondissements qui arrivent par vagues successives.
Impossible de définir une mélodie précise, le morceau suit une logique qui lui est propre. Il ne faut pas essayer d'appréhender le morceau dans son ensemble mais de goûter aux petits épisodes qui le constitue.
On y décèle aussi des instruments qui n'existent pas : cordes, bois et autres cuivres sont simulés à la perfection par cet étonnant instrument. Le final se révèle en symphonie et traque impitoyablement une
partition injouable pour un être humain.
"Brown Shoes Don't Make It (Remix)" débute sur un rythme groovy sixties avant d'atterrir en catastrophe sur une partie contemporaine. Le titre vire au noir. Plaintes, cavalcades ridicules puis échappées sonores vers l'inconnu.
Plus court morceau de l'album, "Amnerika" se la joue dans le feutré. La mélodie mise en place tourne et vire et crée un univers simple, blanc et lisse.
Tout au long d'une litanie quasi ininterrompue, et comme le François Hollande moyen, Zappa nous explique ce qu'il fera quand il sera président ("If I Was President"). Le Synclavier suit en cahotant au rythme de percussions erratiques.
Premier live du disque "When The Lie's So Big" bien connu de nos services, déploie ses ailes sur la scène du Nassau Coliseum près de New-york en 1988. Le titre est conforme à l'idée que l'on s'en est toujours faite.
Avec "Medieval Ensemble" on retourne vivre pour un peu plus de 6 minutes dans l'univers torturé du Synclavier. Puis la fin est déjà là.
Un jazz aux allures de gospel termine l'ensemble dans un adieu scénarisé avec "America The Beautiful". Le solo bien rock vient démentir tout cela.
Une curieuse compilation de morceaux n'ayant rien à voir les uns avec les autres.
Un disque à prendre comme une boite à surprise dans laquelle vous viendrez fouiner de temps en temps.