Baby Snakes (1983)

baby snakes frank zappa

1 - Intro Rap 0:37
2 - Baby Snakes 1:45
3 - Titties and Beer 6:13
4 - Black Page, No. 2 2:50
5 - Jones Crusher 2:53
6 - Disco Boy 3:51
7 - Dinah-Moe Humm 6:37
8 - Punky's Whips 11:30

Entre autre passion, Zappa nourrissait aussi beaucoup d'intérêt pour le cinéma. "Baby Snakes" est la bande-son d'un métrage réalisé par lui-même, avec des séquences d'animation mises au point par Bruce Bickford qui dessina plusieurs des pochettes de disques du moustachu.

Les titres de "Baby Snakes" sont des remaniements de morceaux que l'on peut trouver sur d'autres disques du Zappa. "Baby Snakes", "Jones Crusher" sont sur "Sheik Yerbouti", "Titties and Beer", "The Black Page", "Punky's Whips" figurent déjà sur "In New York" et "Disco Boy" sur "Zoot Allures".

Rien de nouveau donc, mais juste des morceaux reteintés en live avec la fine équipe de l'année 1977 aux quelques noms connus : Peter Wolf (J. Geils Band) ou Adrian Belew (King Crimson). Une brève intro parlée laisse la place à "Baby Snakes", une courte démonstration rock retranchée derrière l'humour caustique habituel du gars Zappa. "Titties and Beer" démarre comme un bon funk des familles avant d'atterrir sur un échange verbal moins intéressant et qui fait jeter un oeil sur la montre. "Black Page, No. 2" privilégie le synthé pour un morceau un peu pompeux mais qui du coup, prend une vraie dimension en concert.

Morceau vivant, "Jones Crusher" ondule sous les effets d'un rythm'n blues racé puis c'est au tour de "Disco Boy" jubilatoire et en mode soul qui déferle avec son refrain de super-héros. Rythm'n blues libre et décomplexé, "Dinah-Moe Humm" évolue en collaboration avec le public qui répond aux demandes de Zappa l'invitant à le rejoindre dans son histoire. Toujours sans transition, les morceaux ne présentant pas de silences entre eux, le dernier titre, le plus chargé en minutes, est prêt à être dégainé.

"Punky's Whips" part dans tous les sens, c'est un peu le cadeau surprise de fin de soirée. Morceau à tiroir et à cachettes multiples, "Punky's Whips" se comporte comme le feu d'artifice final, un panachage coloré de diverses influences toutes positives.

Tous ces titres ont déjà été entendu ailleurs et c'est bien ce qui fait la vacuité d'un tel disque. Même si le plaisir de réentendre ces chansons, parfois dans des versions revues, est bien présent, "Baby Snakes" s'adresse avant tout aux collectionneurs.